Les aires de stationnement sont omniprésentes dans nos milieux de vie nos milieux de vie. Bien souvent,de façon générale, on n’accorde pas beaucoup d’attention pour l’aménagement des terrains des propriétés, qui servent en priorité pour l'entreposage de véhicules.
Ces espaces hostiles entraînent de nombreux impacts négatifs. Pas même attention que le bâtiment qui bénéficie de certifications.
Qu’en est-il des aires de stationnement et des terrains?
Les grandes aires de stationnement occupent une part importante de la superficie des propriétés sur lesquelles elles se trouvent.
Or, ces vastes espaces sous-utilisés participent à l’étalement urbain et représentent des coûts très élevés pour les propriétaires : achat du terrain, construction,entretien, déneigement et réfection du stationnement...
Il est établi que l’offre abondante et gratuite des tationnement est un facteur décisif dans le choix de l’utilisation de la voiture.
L’absence de tarification encourage la surutilisation de l’automobile et donne une fausse impressionde gratuité de ce mode de déplacement.
Pourtant,ils’agit du mode qui coûte le plus cher aux employés, aux clients et aux propriétaires,et ces coûts sont rarement assumés par l’usager dans leur entièreté.
Par exemple,lorsqu’un supermarché offre du stationnement gratuit, les coûts du stationnement sont payés par tous les consommateurs dans le prix des produits vendus.
Dans le même principe, au travail, ces coûts sont déduits des revenus de l’entreprise. Un employé ou un client qui fait le choix d’un autre mode de déplacement plus économe (marche, vélo,transport collectif...) se verra quand même assumer une partie de ces coûts.
La tarification du stationnement permet d’évacuer ces iniquités, et les sommes peuvent être réinvesties dans le développement des alternatives à l’auto solo.
En raison de leur grande taille et de l’absence de végétation et de plans d’eau, les aires de stationnement forment des espaces stériles pour la biodiversité, nuisant à la création de corridors verts à travers le tissu urbain.
L’imperméabilisation due à l’utilisation de revêtements tels que l’asphalte a également un impact sur la qualité des sols.
Les stationnements représentent d’importantes sources d’îlots de chaleur en raison de la qualité du matériau utilisé (asphalte), de sa couleur (sombre) et de l’absence d’arbres et de végétation (climatiseur naturel). Ces zones ont tendance à conserver la chaleur émise par les rayons solaires plutôt que de la réfléchir dans l’atmosphère, provoquant une augmentation artificielle de la température à proximité.
Lors des journées chaudes et ensoleillées, ces surfaces peuvent atteindre des températures de l’ordre de 50 degrés Celsius, entraînant une surconsommation d’eau potable et d’énergie pour la climatisation des bâtiments.
Ces îlots de chaleur représentent aussi un risque pour la santé publique, la chaleur accablante pouvant provoquer des inconforts, des troubles de la conscience, des crampes, des syncopes, des coups de chaleur, voire exacerber des maladies chroniques préexistantes comme le diabète, l’insuffisance respiratoire, les maladies cardiovasculaires et rénales au point de causer la mort.
Avec les changements climatiques, ces périodes de forte chaleur seront de plus en plus longues et marquées.
Les stationnements de surface ont généralement des revêtements imperméables qui contribuent à la problématique des surverses. En cas de forte pluie, l’eau de ruissellement, qui ne peut pas s’infiltrer dans les sols, est acheminée directement dans les égouts. Il est fréquent que les tuyaux n’aient pas la capacité de prendre de tels volumes d’eau en plus de subir une énorme pression qui peut réduire leur durabilité.
Pour éviter les refoulements, le trop-plein d’eau est alors déversé, sans traitement, directement dans les cours d’eau. Il est facile alors d’imaginer la pollution du réseau hydrographique qui s’en suit.
Avec l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des pluies à venir en raison des changements climatiques, ces déversements vont se multiplier et le surdimensionnement des canalisations ne se présente pas comme une solution durable en raison de leur coût de mise en œuvre très coûteux.
Les aires de stationnement asphaltées présentent une qualité architecturale faible, ce qui accentue le sentiment d’insécurité, dégrade la qualité de l’espace urbain et diminue la valeur foncière.
Les règlements de zonage actuels n’offrent pas d’exigences suffisantes en matière de verdissement et de qualité du paysage.
Il en résulte de grandes surfaces stériles, souvent situées à l’avant des bâtiments, déconnectant ainsi les bâtiments de la voie publique et les rendant moins accessibles. Un environnement peu propice à la marche, qui lance le signal qu’il vaut mieux se déplacer en automobile.
En raison de leur grande taille et de l’absence de végétation et de plans d’eau, les aires de stationnement forment des espaces stériles pour la biodiversité, nuisant à la création de corridors verts à travers le tissu urbain.
L’imperméabilisation due à l’utilisation de revêtements tels que l’asphalte a également un impact sur la qualité des sols.